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touba
08/04/2006 21:09
De son vrai nom Mouhammad Ben Mouhammad Ben Habiballâh, CHEIKH AHMADOU BAMBA MBACKE nous parvint par la grâce de Dieu au mois de Muharram en l'an 1272.h, soit l'an 1855, à Mbacké, une localité dans le Baol du Sénégal des royaumes.
Fondé par son grand-père, le village porte le nom de la famille des Mbacké dont la piété trés connue leur valut une influence religieuse particulière, un respect et une vénération pour la FACE de DIEU. Hommes de haute culture et d'une orthodoxie stricte dans l'assimilation des valeurs culturelles Islamiques, ils firent du village de Mbacké un centre académique et une capitale spirituelle. Le père du Cheikh, Mouhammad Mbacké, appelé Mame Mor Anta Saly, était un éminent jurisconsulte, un dévot qui enseignait le CORAN et les Sciences Religieuses ; sa mère, Mariama Bousso, grâce à sa piéte, sa vertu et son scrupule, eut le priviliège de répondre au nom de "Jâratul-lâh"(voisine de DIEU) au milieu des siens. Ses parents ont très tôt découvert en lui une perfection innée qui s'est traduite par des attitudes et des habitudes de piété, de bonne conduite morale, de dévotion, de solitude, de méditation et un comportement exécrant l'amusement, l'indécence et le péché. Partout ou il passa durant son cursus, après avoir parfaitement assimilé le CORAN, que ce soit pour l'acquisition des Sciences Religieuses ou Instrumentales comme la Grammaire, la Prosodie, etc, on lui reconnut unanimement une perfection spirituelle qui ne pouvait que résulter d'une lumière provenant de DIEU. Jusqu'an l'an 1300.h (1882), il assurait l'enseignement auprés de son père et sa carrure intellectuelle lui avait permis , dans le cadre des fonctions que celui-ci lui confiait, d'écrire dans certains domaines des Sciences Religieuses et Instrumentales pour les rendre plus accessibles.
Il composa à cet effet le "Jawharu-n-nafis"(le joyau précieux) qui est une versification du traité de jurisprudence de Al Khadari , le "Mawâhibul Quddûs"(les dons du TRES-SAINT) qui est une reprise versifié de l'ouvrage de théologie de de l'Imam As-Sanûsi"Ummul Barâhin"(La soucre des preuves), le "Jadhbatu-ç-çighâr"(l'attirance des adolescents)qui est un ouvrage traitant particulièrement des articles de la foi, le "Mulayyinu-ç-cuddûr"(l'Adoucissement des coeurs) qui reprend en versification le "Bidâyal Hidâya"(Le commencement de la Bonne Direction) de l'Imam Al Ghazâli ; Le Cheikh reprendra par la suite ce poême sous le titre de "Munawwiru-ç-çuddur"(L'Illumination des coeurs). C'est un ouvrage qui traite du perfectionnement Spirituel.
Plus tard, il composera bien d'autres ouvrages dans les domaines de la Jurisprudence, de la Théologie , du Soufisme, de la Bonne Education et dans d'autres branches comme la Grammaire.
L'an 1301.h(1883), qui est le point de fracture le plus important de son hagiographie, apportera (nous le verrons plus loin) de grandes mutations dans son domaine spirituel et du même coup, dans sa personnalité intellectuelle; en gros, des changements qui ont reconverti entièrement sa plume au service du prophète, dans les thèmes tels que :
- La glorification de la venue au monde du Prophète, - L' exaltation de l'Unicité de DIEU, dans le service du Meilleur des Envoyés, - Le combat spirituel du Prophète, - La plus grande victoire de la foi sur l'infidélité sous on Egide (Bedr), - La victoire de la soumission, en l'occurrence l'Islam, sur l'Idolâtrie, en un mot, la réhabilitation de l'Islam.
Le rappel à DIEU de son père, survenu une nuit du mardi du mois Muharram de l'an 1300h.(1882) à Mbacké du Cayor, non seulement venait lui ôter la tutelle de celui-ci à qui il obéissait religieusement, mais allait relever sa vraie physionomie mystique et spirituelle.
Le stade de dévotion à DIEU qu'il atteignit, malgré les hostilités que lui manifestaient les gens de son époque, démontre sans équivoque son appartenance au cercle " des hommes de DIEU "
Il n'était l'esclave, ni des futilités du Bas-Monde, ni de l'Autorité Coloniale dominatrice, ni de celle des chefs païens de la vieille aristrocatie locale.
Cette attitude d'un homme esseulé, dénonçant l'arbitraire et la corruption d'où qu'ils viennent, lui suggèrent et ne reconnaissant que la Seule Autorité du MAITRE des Mondes, allait marquer sa vie.
C'est ainsi qu'en réponse aux dignitaires qui, à la suite de l'oraison funèbre de son père, lui suggèrent d'accepter d'occuper la fonction de conseiller du roi, il déclina cette offre du bénéfice de l'obligeance des sultans et écrivit :
"Penche vers les portes des sultans-m'ont-ils dit - afin d'obtenir des dons qui te suffiraient pour toujours"
"DIEU me suffit-ai-je répondu-et je me contente de LUI, et rein ne me satisfait si ce n'est la Religion et la Science."
"Je ne crains que mon ROI et ne porte mes espoirs qu'en LUI-comment disposerais-je d'ailleurs ma destinée entre les mains de ceux qui sont incapables de régler leur sort?"
C'était là un double défi lancé à la fois aux sultans à qui le Cheickh rappelait leur servitude vis-à-vis de leur SEIGNEUR ALLAH et à l'élite de l'orthodoxie musulmane dont il dénonçait la complaisance.
Quand aux grands maîtres de la gnose de son époque animés du dessein de l'éprouver, ils ne tardèrent pas à découvrir leurs lacunes, san toutefois arriver à sonder les profondeurs de sa spirutualité.
Ses confrontations avec l'administration coloniale représentaient cependant lm'un des aspects les plus importants de son hagiographie.
Au début du 19 ème siècle, les exigences de l'industrialisation (recherche de matière première et de marchés) et la volonté impérialiste de l'Europe , ayant aboutit à la colonisation , ont dicté à la France une politique de conquête territoriale à partir des anciens comptoir commerciaux.
Cette politique expansionnisterencontra au Sénégal de farouches résistances , tant du côté des chefs musulmans que de celui des "thiédos"(guerriers de l'aristocratie).
Mais en 1891, la conquête territoriale fut achevée dans un constat d'échec de toute la resistanec armée au Sénégal. C'est alors que la France entreprit d'assimiler la colonie du Sénégal aux valeurs culturelles occidentales et, pour y réussir , elle proposa sa religion, et la suppression pure et simple ou, à défaut ,la corruption du culte exclusif rendu à DIEU.
Elle mena alors un combat sans précédent allant de l'éloignement (internement) au bannissement et à la déportation des guides spirituels , pour démobiliser les fidèles.
Son aspiration profonde à DIEU et son amour ardent envers l'Elu de DIEU furent tels que DIEU lui révela DIEU, selon son expression, et devant la Splendeur de Sa GRANDEUR, il entreprit d'être fidèle au Pacte Primordial de Soumission ( à DIEU) , alors DIEU lui indiqua le Prophète qui est le Guide de la Voie de la Soumission.
Lorsqu'en1301.h(1883)l'Elu lui parvint, il conclut avec lui le Pacte d'Allégeance, pour LA FACE de DIEU et ce Dernier lui ordonna d'engager ses disciples dans cette Voie . Le Mouridisme était né. Ce fut à Mbacké Cayor.
Ainsi le culte exclusif qu'il proffessait devenait public, car il commença à l'inculquer à ses disciples, c'est pourquoi il devint l'ennemi numéro un du povoir colonial.
Non seulement les foules affluaient vers lui, mais il fonda la ville de TOUBA pour mieux servir avec elles la Cause de DIEU.
Dans son ardeur spirituelle, il voultu accéder au rang des compagnons , serviteurs du Prophète, qui ont combattu à Bedr.
Ce degré suprême (CORAN S.9 V.20) dont parle le CORAN à l'endroit des compagnons , est obtenu par le sacrifice du sang versé en vue d'élever la Voix de DIEU.
Et l'abrogation de la perscription du sang versé , à cause du Pacte d'Allégeance, devait mener le Cheikhdans la Voie du Combat Spirituel qui celle du sacrifice de l'âme et des biens pour la cause de DIEU, dans le respect du sang des autres.
En 1312.h(1895), dans sa retraite spirituelle(Ittikaf), le Prophète lui signifia que le sang versé était abrogé et que le prix qui fait accéder à ce rang est une somme d'épreuves trop lourdes à la charge exclusive du postulant.Le Pacte fut conclu et le décret DIVIN le mit en confrontation avec ses ennemis contemporains pendant plus de trentes deux ans durant lesquels il brava les exils , les brimades, les persécutions et les bannissements, pour se raffermir dans la profession de l'Unicité de DIEU, ne reconnaissant qu'un Seul Maître, DIEU et DIEU exclusivement. Il en soriti auréolé de succès.
Et de ce combat, il impétra le rang de SERVITEUR PRIVILEGIE du PROPHETE.
Autant le pouvoir infidèle voulut, à travers l'exil au Gabon, en Mauritanie, les persécutions, les résidences surveillées à Thiéyène et à Djourbel, corrompre la foi musulmane, autant le Cheickh, dans son mystère inviolable et son indépendance dans le culte rendu à DIEU, à réhabilité l'Islam dans sa forme la plus authentique.
Partout dans le pays , le Cheickh a revigoré la foi musulmane, redonné aux populations, sans la contrepartie de leur sang, et leur dignité et leur personnalité. Il a de surcroît introduit le plus naturellement dans les moeurs la soumission exclusive à DIEU et non une quelconque auter autorité. Ainsi, la Communauté Musulmane retrouvait son âme.
Durant les trente deux années d'épreuves son itinéraireeut un impact sur ses oeuvres, l'inspiration étant l'expression de l'état de l'âme.
A partir donc de l'année 1313.h(1895), l'étape du combat contre l'infidélité fut marquée par une production inestimable de panégyriquesenvers l'Elu le Plus Pur (Al Mustafâ°, le Choisi le Meilleur(Al Mukhtar) , des écrits d'action de grâce envers DIEU et son Prophète, de Sagesses, d'Hagiographie, d'Oraisons Initiatiques, Incantatoires et Mystiques.
En 1346.h(1927), DIEU exauça ses voeux en le favorisant d'un séjour terrestre équivalent au nombre de versets de la sourate" Les Groupes"(Sûratu-z-Zumar)dont l'issue (le soixante douxième verset)est la récompense d'une vie entièrement dévouée à DIEU :
"Ceux qui auront craint leur SEIGNEUR seront conduits par groupes vers le Paradis. Lorsqu'ils seront en vue des Portes, celles ci s'ouvriront toutes grandes, les préposés leur diront : "Que la Paix vous suivent! vous avez été si vertueux, si purs. Entrez en cette Demeure pour un séjour éternel." Les voix des bienheureux s'élèveront en choeur : "LOUANGE A DIEU"
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